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Coups de cœur 4 avril 2018

Un dessin animé consacré au piano


L’illustre pianiste et chef d’orchestre argentin, Daniel Barenboim, est le héros du dessin animé « Max et Maestro ». Diffusée sur France 4 depuis le 26 mars dernier, cette série inédite a pour objectif d’éveiller les plus jeunes à la musique classique…

Un dessin animé consacré au piano
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Quand un jeune rappeur rencontre un maestro...

L’histoire est celle d’un jeune garçon de banlieue prénommé Max. Max a 11 ans et comme la plupart des enfants de son âge, il est fan de rap et de foot. 
Au cours d’un match avec ses copains dans la cité des Boute-en-train, le ballon atterrit par mégarde dans la vieille demeure d’un mystérieux inconnu. Ce personnage étrange qui éveille toutes les curiosités n’est autre que l’immense pianiste Daniel Barenboim
Lorsque Max entre dans l’inquiétante demeure pour récupérer son ballon, le choc est total… L’homme interprète le « Prélude n°1 » de Bach au piano et la musique qui emplit la pièce touche le jeune rappeur au plus profond de son âme. Max tombe littéralement sous le charme de cette musique entêtante que ses amis considèrent comme « la lose absolue ». 
Dès lors, une complicité s’installe entre les deux musiciens, Max est avide d’apprendre et pour ne pas susciter les moqueries de ses camarades, le jeune garçon prend, en secret, des leçons de classique avec le célèbre maestro. Le pianiste s’aperçoit très vite que cet élève, pas comme les autres, présente de réelles dispositions pour le piano et c’est avec force passion et un brin de pédagogie qu’il lui fait découvrir le répertoire de Mozart, Chopin et autre Beethoven. 
Une expérience qui va bouleverser l’existence du jeune Max…

Un casting de choix

Le pianiste Daniel Barenboim, véritable monument de la musique classique, prête son image et son nom au personnage de Maestro. S’il a inspiré les créateurs du dessin animé, il s’est également prêté avec enthousiasme au rôle de consultant et a interprété la plupart des morceaux présents sur les 52 épisodes. Une volonté affirmée de promouvoir la musique classique auprès des jeunes générations et de les sensibiliser à un registre en voie de disparition… 
« Max et Maestro » fait également la part belle à la culture urbaine puisque la bande originale de la série a été confiée au rappeur français Akhenaton, qui a composé pour l’occasion, une musique d’ambiance aux sonorités hip-hop. Un genre musical résolument moderne mais qui trouve néanmoins son inspiration dans la musique classique comme en atteste le slamping.  
Vous l’aurez compris, le propos de la série n’est pas d’opposer les deux styles mais bien d’établir des passerelles entre ces deux univers musicaux si différents mais tellement complémentaires. 
Qu'on se le dise, « Max et Maestro » n’est pas seulement une leçon de piano, c’est aussi une leçon de courage, celui de savoir faire des choix en faisant fi des préjugés et d’affronter les regards sans se soucier du qu’en-dira-t-on…  
La série est soutenue par le projet Démos (Dispositif d’éducation musicale à vocation sociale), qui s’emploie à initier les enfants des quartiers défavorisés à la musique classique. 
Une initiative que l’on salue !

 


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