Le pianiste des cimes

Philippe Génin se découvre une véritable fascination pour la montagne dès l’âge de 6 ans et s’initie à l’escalade dans les Calanques de Marseille avec le Club Alpin Français. Aujourd’hui, diplômé de l’École Nationale de Ski et d’Alpinisme, il exerce avec ferveur le métier de guide de haute montagne à Chamonix. En parallèle, il est également pianiste-compositeur et chanteur professionnel et prend un plaisir certain à partager sa musique avec les autres. 

En 2008, l’alpiniste décide, tout naturellement, d’unir ses deux passions en se lançant un défi de taille, gravir les plus belles montagnes du globe avec son piano pour sac à dos et offrir des concerts uniques sur les toits du monde. Son objectif ? Réussir le Challenge des Seven Summits pour défendre des valeurs telles que l’amour, la paix, la liberté, la fraternité des peuples et surtout le respect de la planète. 

Quoi de plus convaincant qu’un pianiste-alpiniste et un paysage à couper le souffle pour dénoncer le réchauffement climatique et réveiller les consciences !

 

Philippe Génin entame son aventure musicale par les Alpes en 2008, avec l’ascension de l’Aiguille du tour (3545m) dans le Massif du Mont Blanc. En 2009, il s’attaque par deux fois au Mont Blanc (4810m) et découvre l’ivresse de jouer sur le plus haut sommet d’Europe Occidentale. La même année, il tente l’ascension du Cho-Oyu (8201m) en Himalaya mais se voit contraint de renoncer à 7200m en raison d’une météo défavorable. Il réalise toutefois son record d’altitude et s’octroie ainsi le titre de pianiste le plus haut perché du monde avec une interprétation aussi surnaturelle qu’insolite de « Imagine » de John Lennon. 

Il ajoute ensuite à son palmarès des sommets aussi prestigieux que l’Elbrouz (5642m) en Russie où il joue « Hey Jude » des Beatles et l’Aconcagua (6962m) en Argentine qu’il gravit en 2017. 

Dans quelques jours, Philippe Génin s’envolera à nouveau pour l’Himalaya où il espère enfin atteindre le sommet du Cho-Oyu, avant de tenter l’Everest (8848m) en 2019.
Pour les scientifiques, de telles performances musicales relèvent tout bonnement de l’exploit tant le corps subit les effets du froid et de l’altitude : le souffle est court, les doigts sont engourdis et les cordes vocales totalement sèches. Difficile donc de jouer et de chanter dans de telles conditions… 

Nul doute qu’il s’agit, bel et bien, d’une prouesse artistique et physique hors du commun !