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Modeste Moussorgski

Modeste Moussorgski

Modeste Moussorgski est un compositeur russe né en 1839. Issu d’un milieu aisé, il bénéficie très tôt d’une solide formation musicale grâce à sa mère qui l’initie au piano et lui transmet sa sensibilité et sa poésie. Terriblement doué, il étudie en autodidacte l’oeuvre du grand Robert Schumann, dont la fantaisie et le romantisme l’inspirent. Après cinq ans passés à l’école militaire d’élite de Saint-Pétersbourg dont il sort gradé, il renonce à une carrière militaire prometteuse et se consacre à la composition. En 1857, il intègre le célèbre Groupe des Cinq dont les membres prônent une musique nationale basée sur les traditions populaires, une idéologie qui plaît beaucoup à Moussorgski qui fut longtemps bercé par les chants populaires de sa nourrice. Ses premières oeuvres, « Salammbô » et « Le Mariage », trop éloignées des canons académiques, sont mal perçues par ses contemporains. En outre, il doit faire face à la ruine de sa famille et se voit contraint d’accepter un petit boulot dans l’administration pour subvenir à ses besoins car son salaire de compositeur ne suffit pas. Une situation difficile qui le plonge dans la dépression et la boisson. Le décès de son père, en 1863, n’arrange pas les choses… Dépendant à l'alcool, il est sujet à des crises de délirium de plus en plus fréquentes qui perturbent sa vie sociale. Il trouve néanmoins du réconfort auprès du Groupe des Cinq. Mais le sort s’acharne, la mort de sa mère en 1865 et la perte de son emploi en 1867 viennent assombrir le tableau noir… En 1868, il retrouve l’inspiration et compose son plus grand opéra « Boris Godounov » mais cette nouvelle oeuvre, sévèrement critiquée par le Groupe des Cinq, reçoit un accueil glacial de la part du public, ce qui afflige profondément Moussorgski. En 1874, il écrit l’une de ses pièces maîtresses, les « Tableaux d’une exposition » dont est extrait le titre « Promenade », une magistrale suite pianistique qui sera magnifiquement orchestrée par Maurice Ravel en 1922. À l’époque, le savant musicologue, Arthur Poudin, dira pourtant que cette pièce « n’a ni sens, ni couleur, ni forme, ni contour, on peut dire ni queue ni tête ». Modeste Moussorgski est aujourd’hui qualifié de compositeur maudit tant ses sombres pensées auront altéré son génie créatif. Affaibli par tant d’excès, il meurt d’une crise cardiaque à seulement 42 ans, dans la solitude et la misère la plus extrême. Mais cet artiste incompris dont l’audace passait pour de la maladresse aura oeuvré avec passion pour mettre sa musique au service de la langue russe.